Ce nouveau retour est consacré au livre Oracle de Stéphane GRÜNENWALD.
4ème de couverture : Engelsbrand, Allemagne. Lorsque le corps mutilé d’une marginale est découvert dans la « maison du diable », les vieux démons ressurgissent dans le quotidien morose de l’inspecteur Andreas Blycke. Seize ans après sa dernière victime, le mystérieux tueur est de retour, bien décidé à poursuivre sa macabre série meurtrière. Véritable architecte de la mort, il tue sans être vu et surtout, sans laisser la moindre trace de son passage, comme un fantôme. Et s’il en était un ? Acculé face à la défiance de tout un village, l’inspecteur Blycke va renier ses principes et abattre sa dernière carte : faire appel à Esteban Radski, étoile montante de l’exorcisme à Rome, pour faire expertiser la « maison du diable » et l’aider à résoudre une enquête vieille de 45 ans. Rouvrant de vieilles cicatrices, cette collaboration va mettre à l’épreuve les deux hommes et leurs convictions les plus inébranlables… jusqu’à les mener aux confins de la folie.

Et si le Mal avait élu domicile dans un petit village tranquille d’Allemagne ? Depuis 45 ans, des crimes particulièrement horribles, à périodicité variable et sans aucun lien entre les victimes, ponctuent la douce vie de ses habitants. Sérial killer, crimes isolés ? Beaucoup doutent que l’auteur soit humain, ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la maison où sont commis tous ces crimes est appelée La Maison du Diable ! Cette idée d’une intervention maléfique, peut-être saugrenue aux yeux de certains, finit par émerger dans l’esprit de l’inspecteur Blycke, qui reprend l’affaire après le départ de son prédécesseur. Convaincu qu’il parviendra rapidement à mettre la main sur la chose qui sévit à Engeslsbrand, il finit par se rendre à l’évidence : il va avoir besoin d’aide. Aide qu’il ira chercher à Rome, en la personne d’Esteban Radski, spécialiste des exorcismes. Cela sera-t-il suffisant pour mettre enfin un terme à ces crimes ?
Ce livre vous fera d’abord voyager entre l’Italie et l’Allemagne, et même un peu l’Est de la France (pour avoir reconnu quelques expressions bien de chez moi). Il suffira de fermer les yeux pour vous trouver au cœur des scènes. L’auteur s’est beaucoup documenté (références historiques, géographiques, religieuses et musicales) et cela se ressent, c’est un véritable plaisir de le lire. Il y a également un côté très psychologique des personnages.
Vous y retrouverez aussi un aspect religieux. Que l’on soit pratiquant ou athée (les agnostiques ne me croiront pas), il est impossible de se dire que tout ceci est pure invention. Il existe de nombreux témoignages attestant du réel de certains faits. Certains passages du livres sont vraiment glaçants ! Il n’est pas impossible que vos papilles vous diffusent un goût métallique en bouche, vous savez, celui bien reconnaissable du sang…
Evidemment, je ne l’ai pas lu d’une traite. J’ai ressenti que le livre m’appelait pour que je revienne à sa lecture et que j’achève son histoire. C’était vraiment particulier. Et ce qui l’est encore plus, et je vous jure que c’est sans trucage, ce sont les photos que j’ai faites pour illustrer cette chronique. Sur l’une d’elles est apparue une image dans l’image (ci-dessous la photo). Coïncidence ? Naaan, je ne crois pas…

Je ne sais pas trop comment qualifier ce livre. Serait-ce un thriller fantastique, psychologique, ésotérique ou tout simplement un livre démoniaque ? Peu importe, j’ai été happée par l’histoire ou plutôt ce puzzle dont les pièces se mettent en place pages après pages et dont l’image ne se dévoile qu’à la 598ème page (il y en a 600 !). Pour un premier roman, je félicite l’auteur qui nous propose une œuvre particulièrement bien ficelée, originale, horrifique et au suspense maitrisé. C’est une perfusion d’adrénaline ! On devine assez facilement qu’une suite est en cours. Oracle s’achève assez brutalement, un peu comme si on m’arrachait mon paquet de chips des mains en me disant « tu le finiras un autre jour ». C’est un peu frustrant mais j’ai vraiment hâte de découvrir la suite.
Oracle est sorti en version simple et collector (avec une dédicace en plus). Je crois qu’il ne reste plus que quelques exemplaires en version collector. Vous pouvez commander le livre auprès des Editions des Flammes Noires ou chez votre libraire.
PS : Je me demande si le Père Robert Culat n’a pas inspiré le personnage d’Esteban Radski. Je n’ai pas osé poser la question à l’auteur mais s’il lit ce retour, je serais ravie s’il pouvait éclairer ma lanterne (et la vôtre par la même occasion)…