Toujours en vadrouille en Charente-Maritime… Les vacances passent trop vite et je crois qu’il va être difficile de faire tout le programme prévu. J’essaye quand même de faire le maximum de visites et, au pire, j’aurai d’autres occasions de revenir.
Lundi, nous sommes allés faire un tour dans la ville de Saintes. Deuxième plus grosse commune du département, elle est connue pour son patrimoine gallo-romain, médiéval et classique. C’est donc tout naturellement que ma première visite a été consacrée à l’amphithéâtre gallo-romain.

Pour l’histoire, une importante route reliait Lugdunum (Lyon), capitale des Gaules, à Mediolonum (Saintes). Cet amphithéâtre fut probablement achevé dans les années 40-50 ap. JC sous le règne de l’empereur Claude. Il est aujourd’hui le vestige le plus important de l’antique Mediolonum. Sa capacité est estimée entre 12000 et 15000 places. Il représente l’un des monuments les plus caractéristiques de la civilisation gallo-romaine. Il était accueillait principalement des spectacles sanglants, payés par de riches notables. C’est un site splendide où il règne une atmosphère particulière. Nous en avons fait le tour sous une chaleur écrasante mais ça valait vraiment le coup de faire cette visite. Les seuls combats auxquels on peut encore assister sont ceux des pigeons qui se cherchent une place où se poser !
Depuis le centre de l’arène, on peut apercevoir la flèche de la basilique Saint Eutrope. Un petit chemin nous y conduit depuis l’extérieur de l’arène. C’est une petite balade sportive, ça grimpe un peu. C’est un joyau de l’art roman. On peut également visiter la crypte, qui est l’une des plus vastes d’Europe.

En poursuivant notre promenade, nous nous sommes arrêtés pour admirer l’Arc de Germanicus. Il ne s’agit pas d’un arc de triomphe mais d’un arc routier, qui annonçait l’arrivée de la voie romaine Lyon-Saintes. Sa datation est estimée à l’année 18 ou 19 ap. J.C.


Enfin, nous sommes partis visiter la cathédrale Saint Pierre, alliant art roman et gothique flamboyant. Détruite à plusieurs reprises par des incendies ou guerres, sa dernière reconstruction date du 17è siècle. C’est depuis cette cathédrale qu’en 1095, on sonna pour la première fois l’angélus le matin et le soir le temps des croisades. En 1318, le pape Jean XXII recommande que cette coutume soit étendue à l’église universelle. Enfin en 1458, le pape Calixte III renouvelle cette prescription pour le soir et en 1500, Alexandre VI le recommande pour le midi. C’est ainsi que l’angélus parti à la conquête du monde…
Infos pratiques : https://www.saintes-tourisme.fr/