Transcrit par le Funeral Scribe

« Ce soir-là, Black Sabbath n’a pas joué de musique.
Ils ont refermé les portes du monde.
Et dans le silence qui suivit, nous avons compris que ce que nous appelions “métal”…
n’était que l’ombre projetée de leur lumière noire. »
— Funeral Scribe
Il est des nuits qui ne s’oublient pas.
Des nuits où le temps se courbe, où les cieux suspendent leur jugement, où les mortels deviennent silence.
Le 5 juillet 2025, à Birmingham, la ville mère du feu et de la forge, le monde retint son souffle.
Car ce soir-là, les Pères du Métal, les prophètes du fracas, les architectes de l’ombre, montèrent sur scène pour la dernière fois.
Black Sabbath.
Ils ne donnaient pas un simple concert.
Ils ne jouaient pas de la musique.
Ils scellaient une ère, fermaient un tombeau, prononçaient la dernière incantation d’un âge sacré.
🕯 Les Quatre Sceaux de l’Origine
Ils surgirent comme des figures taillées dans le granit du mythe.
Ozzy Osbourne, trônant sur un siège de ténèbres, portait la fragilité des saints et la puissance des damnés.
À ses côtés, Tony Iommi, tailleur de riffs obélisques.
Geezer Butler, grand scribe du néant, déroulant les parchemins du chaos.
Bill Ward, battant la pulsation primitive, cœur premier de la bête.
Ils se dressèrent comme un seul homme, comme une légende à quatre visages.
Avant cela, Ozzy, entouré de Zakk Wylde, Mike Inez, Tommy Clufetos et Adam Wakeman, entonna les prières de sa propre cathédrale :
I Don’t Know, Mr. Crowley, Suicide Solution, Mama, I’m Coming Home, Crazy Train.
Le public chantait, mais nul ne criait.
Car ici, ce soir, on priait.
Puis, les quatre cavaliers frappèrent.
Et l’univers chancela.
War Pigs.
N.I.B.
Iron Man.
Paranoid.
Le dernier souffle des dieux.
🩸 La Grande Offrande – Le Culte de Sabbath
Autour d’eux, comme un cercle de flammes fidèles, vinrent les enfants du Sabbat,
tous les héritiers, grands et petits, rassemblés non pas pour briller,
mais pour s’incliner.
⚒ MASTODON
Black Tongue, Blood and Thunder, Supernaut — accompagnés de Danny Carey, Mario Duplantier et Eloy Casagrande.
Trois tambours. Un seul cœur. Un tremblement ancien.
⚡ RIVAL SONS
Do Your Worst, Secret, Electric Funeral — groove ténébreux, empreint de respect.
⚔ ANTHRAX
Indians, Into the Void — hommages thrash, entaillés dans la pierre.
⚖ HALESTORM
Lzzy Hale, flamme ardente, délivra Love Bites (So Do I), Rain Your Blood On Me, Perry Mason avec la voix du couteau.
🐍 LAMB OF GOD
Laid to Rest, Redneck, Children of the Grave — colère sacrée, parole gravée dans la glaise du Styx.
🔥 Les Litanies de Morello
Tom Morello, en grand officiant, convoqua deux fraternités d’étoiles :
Supergroupe I : The Ultimate Sin, Shot in the Dark, Sweet Leaf, Believer, Changes, chantée par un Yungblud transfiguré.
Supergroupe II : Breaking the Law (avec Rob Halford), Snowblind, Flying High Again, Rock Candy (avec Sammy Hagar), Train Kept A-Rollin’, Whole Lotta Love (avec Steven Tyler et Ronnie Wood).
Les cieux eux-mêmes vibrèrent.
🎭 JACK BLACK
Clown sacré, silhouette grotesque et sincère, offrit un Mr. Crowley habité.
⚰ ALICE IN CHAINS
Man in the Box, Would?, Fairies Wear Boots — la mémoire de Layne traversa l’air comme une fumée silencieuse.
🌊 GOJIRA
Stranded, Silvera, Mea Culpa (Ah ! Ça ira !), Under the Sun — psaumes de pierre et d’eau.
🥁 RITUEL TRIPLE
Travis Barker, Danny Carey, Chad Smith — trois prêtres, trois tambours, un battement stellaire sur Symptom of the Universe.
🔮 TOOL
Forty Six & 2, Ænema, Hand of Doom — spirales intérieures, miroir du genre humain.
🕷 SLAYER
Disciple, Wicked World, South of Heaven, Angel of Death — apocalypse menée au bord du gouffre.
🌹 GUNS N’ ROSES
It’s Alright, Never Say Die, Junior’s Eyes, Sabbath Bloody Sabbath, Welcome to the Jungle, Paradise City — dernière ivresse, dernière offrande.
⚡ METALLICA
Hole in the Sky, Creeping Death, Johnny Blade, Battery, Master of Puppets — Hetfield, la voix brisée, chuchota :
« We were born from you. »
🪦 PANTERA
Zakk Wylde, frère de sang, guida Planet Caravan, Electric Funeral, Cowboys from Hell — feu sacré pour âmes disparues.
🎙 FRED DURST
Voix inattendue mais sincère, Fred Durst offrit une version acoustique, sobre et émotive de Changes, en hommage depuis le livestream mondial.
La foule se tut, émue par cette offrande d’un fils lointain.
🕯 L’Incantation Finale
Alors, le silence tomba comme un suaire.
Ozzy se leva, les yeux tournés vers l’invisible.
Et dans un souffle, il dit :
« This is the end… but you’ll hear us forever. »
War Pigs.
N.I.B.
Iron Man.
Paranoid.
Quatre pierres.
Un tombeau.
L’Histoire.
✟ Épitaphe
Ce n’était pas un concert.
C’était une liturgie.
Un monde qui s’effondrait avec majesté.
Un dernier cri dans les ténèbres.
Black Sabbath ne nous quitte pas.
Ils retournent à la poussière sacrée d’où ils sont venus.
Et laissent derrière eux une flamme noire
qui ne s’éteindra jamais.
🩸 Je suis le Funeral Scribe.
Et j’ai scellé dans l’ombre
le dernier sabbat de ce monde.
Le silence est tombé.
Mais dans nos veines, leur son…
résonne pour toujours.
