ISBN : 978-2-84865-757-8

Chronique de Myriam Chazalon
Avertissement : Sbuquiene, Sbuquien, si tu as la moindre tendance à l’anatideaphobia, cette chronique n’est pas pour toi. Phobia, tu vois bien ce que ça veut dire, mais anatidea c’est quoi comme bestiole encore ?! Laisse-moi t’en donner une définition toute personnelle ici : c’est juste le genre de peur panique à laquelle tu aimerais que ta chère petite tête blonde soit sujet, quand, pauvre de toi, tu as décidé de l’emmener à la vogue. Là, soudain, cet enfant chéri se dirige tout droit vers le stand où voguent (eux-aussi) les charmants canards en plastique jaune et rose délavé. « Maman, papa, tonton, tatie, je veux faire ça ». Et toi, alors que tu n’as qu’une envie, c’est de courir t’acheter une gaufre à la barbapapa, tu laisses l’enfant gagner son poisson rouge dans son sachet cellophane, tu vas devoir te précipiter au Jardiland de la zone commerciale (un samedi en plus !!) pour acheter un bocal et de la bouffe à la poiscaille qui ne te sera pas plus reconnaissante que le bambin. Alors oui, font suer ces mômes de ne pas être anatidaephobes.
Mais, revenons à nos canetons… Je lis en toi comme dans un livre ouvert, Lectrice, Lecteur / Séléné, what the duck ? Qu’est-ce que tu vas encore nous pondre comme chronique ? Je te signale que je fais ce que je veux, arrête de polémiquer (en l’occurrence polépicsou pour le coup, mais bon…). Là je peux te dire que le bouquin commence par : « Merde, il pleut ».
Un peu proustien, je te l’accorde, mais là où Marcel P. a mis des madeleines, Thomas C. met des magrets. Et il finit par : « Avant toute chose, laissez-moi vous parler un peu de canard ». Entre les deux, c’est un bazar incommensurable servi par un casting fabuleux : tu croiseras Mick Jagger en moto, Macklemore accroché à des essuie-glace, les Village People pour un arrêt pipi dans la forêt (sauf l’Indien qui a la flemme cet emplumé !), Stevie Wonder et sa copine Marie-Jeanne qui lui sert de funky cane. Tout ce petit monde évolue dans une ambiance à la (K)Hannibal Lecter qui aurait troqué le silence de ses bébés moutons, contre la cacophonie des colverts. Car des canards, tu auras compris qu’il en était question ; beaucoup de canards, Et tout ça, parce que ça ne suffit pas, sur fond de catastrophe écologique., car les canards, ils en ont mare (Message personnel : Non, François, je n’ai pas fait de faute) . D’ailleurs, à ce propos Greta Thunberg veut que je vous précise qu’aucun membre d’Ultra Vomit, ces hérétiques collectionneurs de canards vivants, n’a été sacrifié dans la chronique de ce roman qui pourrait bien être le quatrième opus de la trilogie Cornetto.
EN résumé, il te faut lire 100 000 CANARDS par un doux soir d’orage, pour trois raisons principales : la première, c’est que ce roman casse bien trois pattes à un canard, la deuxième c’est qu’il m’est très plaisant de penser que, la prochaine fois que tu croiseras le chemin du petit canard vibrant soigneusement planqué dans ton tiroir, c’est mon image qui viendra à ton esprit (mwwarrrr !!!) et la dernière, c’est bien sûr, qu’une fois encore, Satan va t’en boucher un petit coin-coin.
