Report réalisé par Thy Nema

En ce début de mois de mai et malgré la possibilité de faire un pont et de partir en weekend prolongé, on trouve pas mal de monde sur les quais de Seine à Paris. Le temps est au beau fixe et la météo ne s’est pas trompée, la soirée risque d’être chaude ; j’ai bien fait de laisser mon bombers à la maison…

Il est un peu moins de 19h lorsqu’une file d’attente se forme devant le Petit Bain. A l’intérieur, il fait frais c’est vraiment agréable, comme d’habitude je fais mon petit tour au merch mais sans aucune intention ; faut dire que ce soir je ne suis venu que pour SPECTRAL WOUND, les autres groupes je ne m’y suis même pas intéressé, au mieux j’aurai une bonne surprise.

On commence donc avec MOR, ce quatuor de Rouen vient de sortir un premier album studio qu’ils viennent nous présenter. Sur scène, ils ne paient pas de mine mais ça envoie du lourd, la même surprise lorsque j’ai découvert WIEGEDOOD. Les morceaux sont à la fois brutaux et atmosphériques. The Third Path, qui est totalement instrumental, mène le public dans une transe collective. Le combo ne semble pas utiliser de sampler pour faire leurs introductions, les arpèges sont joués en live. C’est plutôt une belle prestation, ils ont bien chauffé la place, je me demande même s’ils n’auraient pas dû jouer après le groupe suivant car ne connaissant pas LAMP OF MURMUUR, je m’inquiète…

Setlist : Snaefells – Eden – The Third Path – The Apprentice – Volcano – One More Fort – Smaragdina.

Après une pause de courte durée, on notera l’efficacité pour le changement de matos sur scène, ce sont les américains de LAMP OF MURMUUR qui montent sur les planches. Le groupe est grimé, aux premières notes, ça joue bien du black métal, il y a des reflets gothique rock plutôt plaisants. Le public apprécie aussi, dans la fosse, on peut apercevoir les membres de MOR en train de pogoter. Le groupe profite d’interludes entre les morceaux pour accorder leurs instruments, pendant que le chanteur présente le prochain titre, ce qui permet d’avoir un show sans coupure. Je trouve cela malin, mais les avis divergent sur ce point.  LAMP OF MURMUUR finit son set sous les acclamations d’un public conquis. Nous avons eu deux premières parties de qualité exceptionnelle.

Setlist : Harbinger Of Blasphemies To Come – Reincarnation Of A Witch – Seal Of The Dominator – Dominatrix’s Call – Hategate (The Dream Master’s Realm) – The Scent Of Torture, Conquering All – In Communion With The Wintermoon

Arrivée sur scène du groupe pour lequel tout le monde a fait le déplacement : les canadiens de SPECTRAL WOUND. Leur introduction est interminable, puis le set démarre avec Fevers And Suffering le premier morceau de leur dernier album. Les chants de Jonah et de Sam, le bassiste, font monter les décibels à plus de cent, faut dire que l’ingénieur du son du Petit Bain ne gère pas sa table, c’est celui du groupe qui est derrière sa propre console. Du coup, ça laisse le temps à notre ingé son local de jouer au mahjong ou faire des sudokus. Mais revenons à notre live, entre les titres, on a de sacrés intermèdes, je ne comprends pas trop l’intérêt, car je ne suis pas venu pour entendre pendant trois minutes quelqu’un marcher dans la boue. Cependant, dès les premières notes de Aristocratic Suicidal Black Metal, le public se déchaîne avec les slams et pogos. Quant à Jonah, il se montre un vrai frontman, qui occupe une belle place sur les planches, sans être trop en avant. Il vit sa musique, il enquille bières sur bières. Coté lights, elles étaient plutôt sobres et agréables, le noir et blanc primaient, puis la couleur orange est apparue, à partir de là ça a commencé à piquer. Après moins d’une heure, le groupe quitte la scène, ce fut intense mais court.

Setlist : Fevers and Suffering – Woods From Which The Spirits Once So Loudly Howled – Aristocratic Suicidal Black Metal – Frigid And Spellbound – Less And Less Human, O Savage Spirit – A Coin Upon The Tongue – Twelve Moons In Hell.

J’ai passé une excellente soirée, de plus j’ai découvert deux groupes sur lesquels je vais plus me pencher. Il est toujours très appréciable de voir les groupes proches du public, avant les concerts ou après, tous les musiciens étaient accessibles.