Chronique et interview de François Kärlek

3 ans depuis le premier EP Atra Bilis, VERSATILE, qui était déjà extrêmement prometteur, a pu affiner son art et en témoigner de la plus belle des manières avec ce premier album LES LITANIES DU VIDE, chez Les Acteurs de l’Ombre.
Beaucoup de live, des clips à foison, le recrutement d’un batteur pour achever le line-up, VERSATILE a l’envie, l’énergie, la gniaque, et n’a clairement pas fini de faire parler d’eux, tant la jeune pousse prometteuse me semble devenue un incontournable de la scène francophone (ils sont suisses).
Musicalement, on est à la croisée de beaucoup d’univers. Black Metal par les harmonies, accords et la batterie très fournies (avec des blasts d’autant plus violents qu’ils sont parcimonieux), Symphoniques par les claviers pompeux, Indus par la production, froide et massive, et ces guitares principalement rythmiques et incisives.
En termes de thèmes, le groupe revendique et assume l’affiliation avec les Catacombes de Paris et la Cour des Miracles. On touche à mon sens à tout ce qui touche au Gothique au sens large. Un exemple ? Le morceau « Monstre » et la référence explicite à « Frankenstein », peut-être le roman gothique le plus connu avec le « Dracula » de Stoker. On ne sera donc pas étonnés de trouver aussi des références vampiriques dans « La Régente Blême », je cite : « Extrait à sa gorge, le liquide vermeil irriguait son cœur d’une nouvelle vigueur, sa soif étanchée, la veuve se débarrassa de son exuvie »

Visuellement le groupe en impose et combine par ses 4 figures charismatiques une multitude de références : Famine est la bête carnivore, insatiable, sauvagerie incarnée, élevée dans les plus sinistres rites vaudou. Cinis est à l’inverse la prêtresse élégante à la peau diaphane vêtue avec un raffinement extrême, à laquelle on se livrerait corps et âme sans hésitation. Hatred est le maître de cérémonie, pourri jusqu’à la moelle, corrompu, décadent, bilieux, aussi vilain qu’il est charismatique. Enfin Morphée incarne un monde post apocalyptique, une humanité obligée de vivre masquée et ravagée par les psychotropes.
Si vous ne savez plus où donner de la tête quand vous les regardez, sachez qu’il en va de même des textes, invoquant vos démons intérieurs, vos déviances et moult thèmes populaires.
En toute logique, la musique est paroxystique au sens littéral : elle vous amène au moment le plus aigu de vos maladies, celui où vous n’en pouvez plus, au bord du point de rupture. En soi l’art du groupe est totalement changeant, bipolaire, orchestré comme le seraient des crises de nerfs, vous avez dit Versatile ?
Alternant des passages de manie, délirants, brutaux, saturés de couches de guitares, avec cette caisse claire qui vous ravage le cerveau (sur « Enfant Zéro » ou « Graisse »). Et d’autre de dépression complète : le break épuré de « Cave Canem », l’intro et outro de « Morphée », le clavecin du « Mal Nécessaire ».

J’adore la manière donc tout se combine et s’agence, chaque break relance l’attention, chaque riff ouvre sur un autre encore plus violent ou à l’inverse sur un passage aéré qui calme le jeu, on sent que les morceaux ont été mûris et dégraissés jusqu’à leur substantifique moelle pour rendre le mieux possible en live comme sur album. La construction d’un morceau comme « Ieshara » (LE TUBE selon moi) est une masterclass : intro sympho, couplet martial, break, relance techno, mélodies insidieuses, syncopes échevelées, puis on reboucle pour que l’auditeur se repère avant d’ouvrir sur un final d’anthologie.
Objectif « pan ! dans ta gueule » pleinement atteint puisque l’album enchaîne les morceaux sans aucune lassitude, avec en fil conducteur ces claviers et chœurs grandiloquents, ces guitares ravageuses et surtout ce chant très narratif et intelligible, délicieusement naturel, grave et puissant (comme Vorph de Samael, un de mes vocalistes préférés).
Vous savez que j’aime les références, et même si je ne pense pas que cela soit celles du groupe (ils sont nettement plus jeunes que moi les coquins), l’album m’a évoqué au fil de l’eau les ambiances de quelques-uns de mes groupes et albums cultes que je vous inviterais bien à aller découvrir.
Citons par exemple sur l’intro « Géhenne » les ambiances géniales qui me rappellent le mésestimé « Damnation and a day » de Cradle et ces chœurs aux sonorités d’anges déchus. Le côté industriel technoïde implacable des morceaux « La Régente Blême » et le tube « Alter Ego » qui m’évoquent un Diablerie ou re-Samael qui aurait pris des amphètes. Enfin, le traitement de guitares qui me replonge dans une version glauque et décadente du cultissime « Demanufacture » de Fear Factory.
Quand une œuvre vous évoque vos groupes préférés c’est toujours bon signe…
Versatile, m’a immédiatement séduit en mai 2021 par leur clip « Un Hiver de Cendres », puis ils m’ont scotché 2 fois en live. Depuis, mon enthousiasme n’est pas retombé, et cet album, magistral, tourne en boucle depuis que je l’ai reçu.
Il y a définitivement chez ces suisses la marque des plus grands : un charisme et une inspiration en totale adéquation avec leur époque.
Bonjour Versatile, chaque membre ayant une grande personnalité musicale et visuelle, je m’adresserai directement à chacun de vous 4.
HATRED SALENDER
Engeance de la haine, il est le fruit pourri qui a engendré les vers voraces qui grouillent à présent dans les méandres de cette fosse pestilentielle.
Géniteur d’une foule de misérables rassemblés en une galerie de personnages grotesques, archétypes de tous les vices.
« Au royaume des aveugles, le Borgne règne. »

Bonjour Hatred,
3 ans déjà entre votre EP Atra Bilis et ce premier album très attendu « Les Litanies du Vide ».
Comment ont été occupées ces 3 années en termes de live/composition/vie au sein de la Cour des Miracles ?
Au niveau des concerts, ça a été plutôt bien rempli et agréable. On a partagé des super moments. Pour la composition ça a pris du temps, plus que ce qu’on aurait voulu, avec des phases très intenses et d’autres moins. Mais je suis content du résultat. Et pour le Lore et tout le reste, Versatile est tous les jours dans ma tête, les idées rebondissent à chaque fois que je lis, regarde, discute, rêve. La réalité c’est aussi qu’on passe énormément de temps à faire autre chose que de la musique. Promouvoir le groupe, s’organiser pour les déplacements, discuter du merch, des clips, des autres projets. C’est très prenant, on communique tous les jours avec le groupe, on est constamment plongés dans Versatile.
Ta troupe de vicieux protagonistes est passée de 3 à 4 musiciens, êtes-vous au complet désormais malgré l’absence de bassiste ?
À priori, oui. Je pense, dans l’absolu, qu’un claviériste aurait un job plus intéressant dans notre groupe qu’un bassiste, au vu de nos compositions. Mais ce n’est pas prévu pour le moment en tout cas.
On est déjà un gros groupe avec tous nos accompagnants en réalité, lorsqu’on se rend à un concert, c’est toute une petite troupe qui se déplace.
Après, on ne sait jamais avec certitude ce que le futur peut réserver.
L’album et l’EP définissent clairement un style « Versatile » reconnaissable entre mille, penses-tu brusquer tes ouailles en explorant d’autres horizons sur de futures compos ?
J’avoue ne pas spécialement me poser la question. Je mets dans Versatile ce qui me semble cohérent avec l’ensemble et avec l’identité propre de chaque morceau, et ce qui me fait envie. La formule de Versatile était déjà risquée au départ, du black, de l’électro, du chant français, des costumes. Les gens étaient un peu sceptiques avant de voir le résultat, quand je parlais de mon idée avant que tout ça ne se concrétise. Je crois que Versatile plaît à ceux qui aiment que les choses soient faites différemment. On est en train de trouver notre public et je ne pense pas les décevoir en ajoutant des surprises, au contraire.
Par exemple, l’ajout récent de chant clair a été extrêmement bien reçu.
Et puis, on réfléchit longtemps à comment amener les choses dans nos compositions, pour que le tout fonctionne ensemble. Alors même un élément surprenant, s’il est bien amené, peut être bien reçu.
Mais globalement, la direction va rester la même : de l’horreur, du Metal, du grandiloquent.
Comment s’est mise en place la collaboration avec les décadents « Shaârghot » ?
Je connais Shaârghot depuis un moment maintenant, je les ai vus plusieurs fois en concert et j’ai eu la chance d’avoir une connaissance en commun qui nous a mis en contact rapidement. Ça fait maintenant plusieurs années qu’on discute avec Étienne et on partage beaucoup d’idées communes sur la manière de faire un concert, un groupe de musique qui déborde sur les autres formes d’art, etc. Je suis super fan de ce qu’ils font, sincèrement, et on s’entend bien. Pour moi c’était une évidence de lui proposer de bosser avec lui. Et il a immédiatement été partant.
J’ai l’impression que c’est le genre de gars qui va forcément sauter à pieds joints si tu lui proposes un truc un peu fou et intéressant. Il y a aussi Clem et Paul qui ont contribué et avec qui je m’entends super bien. J’ai eu l’occasion de discuter avec Clem, qui m’avait aussi donné quelques conseils pour le son au tout début de Versatile, et j’ai vu Paul avec son autre projet Kloahk quand ils sont venus à Genève.
D’ailleurs on va enfin pouvoir jouer avec Shaârghot au Graf Zeppelin en Mai ! Ça fait des années que j’en rêve !
Pour bien cerner ton univers, quels sont tes 3 romans, 3 films et 3 albums de chevet ?
Tous ne donneront pas nécessairement un éclairage sur Versatile, étant quelqu’un avec de nombreuses et différentes facettes. Tu trouveras dans cette liste des choses pas toujours aussi sombres que Versatile !
Romans :
La trilogie des Chroniques du Monde Émergé de Licia Troisi (et les deux autres trilogies dans le même univers)
Le Nom du Vent de Patrick Rothfuss (et sa suite, même si on attend toujours le 3e !!!)
Et en troisième mh…difficile. Eragon, Harry Potter, et… Millenium (Lisbeth Salander ! Le pseudo vient de là).
Trop de choses ! Globalement, j’adore la Fantasy.
Films :
Là aussi je vais tricher !
En tout premier, la série animée Arcane ! Œuvre ultime tous genres confondus à mes yeux
Ensuite, il y a un tas de films et aussi de séries mais je dirais : Your Name (Kimi no na wa) de Makoto Shinkai. Un magnifique et touchant animé qui m’a sauvé la vie.
En troisième, peut-être Fight Club. Mais il y en a plein d’autres.
Albums :
Omega Arcane de Shade Empire
King de Fleshgod Apocalypse
The Great Mass de Septicflesh
FAMINE
Oublié du monde des hommes, Famine est une bête maigre et monstrueuse à la faim insatiable.
Au plus profond de son marécage ensanglanté, là où les morceaux de carne avariée transpirent de leur aigreur, une seule loi de la nature est ainsi marquée : dévorer toute viande qui s’étend sur son vaste chemin de chasse.
Vous vous retrouvez au milieu de ce génocide. Au centre de son havre de paix.
Des échos torturés vomissent au loin leur désespoir et l’adieu d’une vie sereine.
La chasse à l’homme est déjà ouverte.

Bonjour Famine, j’espère que tu as mangé avant de te pencher sur mes questions.
Salut Kärlek. Étant un grignoteur et un véritable bec à bonbon, mes mandibules s’agitent en toute circonstance. L’art, ça donne faim. Et la vie elle-même, encore plus. L’estomac en pleine digestion, nous pouvons à présent commencer.
Tu composes à 4 mains avec Hatred, comment se déroule ce processus et quelles sont tes influences et (mauvaises) intentions dans ton apport à Versatile ?
Hatred et moi-même composons ensemble devant deux écrans d’ordinateur, un paquet de chocolat suisse, un mojito à côté, et une abondance d’inspiration. Hatred est la tête pensante du Lore de Versatile, des thèmes et des personnages que nous allons aborder musicalement. Il s’occupe entièrement de l’écriture des textes, des synths, basse et batterie. De mon côté, je cherche à comprendre sa vision en composant les guitares et en y apportant ma perspective et ma sensibilité.
Quand Hatred et moi, nous nous lançons dans la composition, c’est parfois un véritable défi émotionnel. L’idée n’a jamais été de nous enfermer dans une catégorie exclusive, mais plutôt de laisser nos inspirations exploser en fonction du thème choisi. Nous avons tous les deux des influences très diverses. Le principal défi est d’assembler les différentes pièces du puzzle pour qu’elles s’harmonisent entre elles. C’est pourquoi nous avons toujours effectué un travail approfondi, en gardant les parties qui nous semblaient les plus pertinentes. Tous deux perfectionnistes, il nous est arrivé une fois ou deux de repartir sur un canevas vierge en gardant une seule partie alors que la composition est presque terminée. La joie des frustrations et des sacrifices, mais toujours au profit d’aboutir à un résultat plus convaincant qui ne laisse plus de place au doute.
Lorsque la nouvelle composition est terminée et enregistrée en format démo, Cinis & Morphée sont un soutien précieux pour les réécoutes en identifiant si la structure fonctionne ou non, car ce n’est jamais évident d’avoir un aperçu concret lorsque tu passes 7 heures de suite en creusant sur un seul morceau. Ils ont cette prise de recul nécessaire et apportent aussi des compléments précieux pour affiner la track. Enfin, nous décidons tous de la validation définitive du morceau à la fin.
A propos de mes influences, je n’arrive pas vraiment à associer les influences des groupes que j’écoute à mon travail de composition. Ce sont deux mondes bien distincts. Dans le processus créatif, je travaille bien plus avec mes émotions internes et l’inspiration du moment plutôt qu’en cherchant à adopter un style spécifique. Pour dire les choses simplement, je compose toujours avec de la colère, comme si mes riffs visaient à détruire quelque chose. En-dehors, j’écoute du Lofi et de la musique atmosphérique avec des gongs tibétains. Tu sens le contraste foireux ?
Tu es super flippant, et le froid semble ne pas avoir d’effet sur toi. Est-ce que cela a été un atout pour tourner vos clips (Un Hiver de Cendres, Monstre et Morphée) ?
Merci pour ton mot sincère. Je ressens beaucoup de choses inconfortables tant sur scène que pendant le tournage des clips, mais mon personnage ne me permet pas de les exprimer. Le froid en fait partie, comme le fait de se retrouver au fond d’une grotte en hiver pendant 3 heures de tournage (Un hiver de Cendres). On m’a proposé de mettre des chaussures à ce moment-là, le cadrage n’allant jamais vers mes pieds, mais ça m’a semblé entièrement absurde. Famine se rapproche plus de la bête que de l’humain – il accepte pleinement ce que nous estimons comme désagréable. Si je veux approfondir ma compréhension dans ce qu’il l’habite, je dois penser et ressentir comme lui pour garantir une immersion honnête. Autre que le froid, je peux citer des mentions spéciales que je ramasse en me déplaçant à pieds nus : verres pilés, clous, échardes, agrafes, etc. que je prends le temps de retirer au moment de la douche.
Dans quel endroit rêverais-tu d’assouvir ta faim en public ?
Manger mon dernier repas isolé dans une cellule avant de marcher sur le couloir de la mort. Ça peut sembler dramatique, mais l’expérience culinaire doit être intense. Comment ton ego réagirait en sachant que tu as là devant toi ton dernier repas dans ce cycle de vie ? Je me demande si les ingrédients ont le même goût. Ou si j’enverrai valser l’assiette contre le mur par frustration. Quelle belle dualité d’esprit. Ta question est magnifique.
Pour bien cerner ton univers, quels sont tes 3 romans, 3 films et 3 albums de chevet ?
Mes 3 romans :
Si c’est un Homme de Primo Levi,
Les Juste d’Albert Camus,
Un livre de recette culinaire.
Mes 3 films :
La série animée japonaise Monster, tirée du manga de Naoki Urasawa.
La série animée japonaise Shokugeki No Soma, tirée du manga culinaire écrit par Yūto Tsuku.
Old Boy réalisé par Park Chan-wook.
Mes 3 albums :
City de Strapping Young Lad a été le premier album à m’inviter dans la musique extrême. Je n’ai rien compris à la première track que j’ai écouté (“Oh My Fucking God !”), mais au lieu de passer à autre chose, j’ai développé une fascination sincère dans ce chaos grandiloquent. Devin Townsend est un génie de son époque, très inspirant.
Time’s End II: Majora’s Mask Remixed par l’artiste Theophany. Ce jeu-vidéo m’a toujours beaucoup marqué dans mon enfance. Alors imagine lorsqu’un artiste décide de les revisiter avec une nouvelle perspective et une qualité sonore incroyable …
Chance Encounter Of Flesh and Nails de l’artiste Cloven dans un registre “Black Metal”.
CINIS
Née dans les cendres brûlantes du monde, Cinis s’élève au-delà des mortels comme la matriarche d’une communion divine.
Bercée par la luxure de ses croyances, elle engendre la tempête qui ramène ses enfants dans sa lumière, ces exténués qui en rangs pressés aspirent à vivre libres.
Les yeux embués de joie et de larmes, vous comprenez enfin.
Gloire à son église.

Bonjour prêtresse Cinis, et merci de me faire l’honneur de me répondre.
Le visuel est indissociable du groupe, et le vôtre est particulièrement travaillé et impressionnant. D’où vous est venue l’idée d’aller aussi loin ?
Merci pour cette introduction ! Le visuel est en effet une partie intégrante de notre identité. L’idée étant que la musique et l’esthétique doivent se compléter pour créer une expérience immersive. A titre personnel, je saisis toujours les occasions où je peux me costumer, les autres membres du groupe partagent aussi cet attrait et le faire en musique est une évidence pour nous, particulièrement dans Versatile où tout un Lore est mis en place et aucun détail laissé au hasard.
Comment se fait la répartition des riffs/mélodies entre Famine et vous à la guitare ?
Famine a une approche unique et créative pour composer les riffs et mélodies. De mon côté, j’apporte une perspective différente en contribuant aux arrangements finaux, ce qui permet de créer un équilibre entre nos contributions.
Quels sont les premiers retours des adeptes de votre église sur cet album ?
Les premiers retours ont été extrêmement positifs et encourageants. Beaucoup ont souligné l’évolution et la diversité de notre album. C’est toujours un moment privilégié de voir notre travail apprécié et compris, et ça nous motive énormément pour la suite.
Pour bien cerner Votre univers, quels sont vos 3 romans, 3 films et 3 albums de chevet ?
Je ne suis pas très lecture mais parmi les livres qui m’ont marqué, il y a :
1984 de Georges Orwell
La Mort D’Ivan Illitch de Léon Tolstoï
l’Alchimiste de Paulo Coelho.
Concernant les films :
Into the wild
Edward aux Mains d’Argent
Le Voyage de Chihiro.
Pour les albums :
“Constellation of the black light” de Wolfheart
“Melancholy” de Shadow of Intent
“Neverbloom” de Make Them Suffer.
MORPHEE
Amorphes pantins aux rêves avortés, l’amertume d’une vie insipide vous dérobe-t-elle au chemin vers un serein repos ?
Ne craignez plus, notre nouveau protagoniste connaît le remède à vos peines ! Venez donc chercher votre dose de songes liquides auprès de l’oniromancien !

Bonjour Morphée,
Bien le bonjour !
Est-ce que jouer au sein de Versatile aurait pu être le rêve du jeune Morphée lorsqu’il a découvert la musique ?
Complètement. Je suivais le groupe depuis un petit moment (depuis que Famine a rejoint le groupe, car Famine et moi nous nous connaissons depuis longtemps) et j’ai acheté l’EP. Je me disais déjà à cette époque que si un jour ce groupe cherchait un batteur je proposerais mes services. J’ai toujours aimé les costumes et les maquillages, le grandiloquent et le théâtral. C’est le premier groupe avec lequel je peux y aller à fond de ce côté-là.
Est-il transcendant et hypnotique se s’approprier des parties de batterie « indus » composées pour une machine ?
C’est surtout un nouveau challenge pour moi, même si certaines parties indus me permettent de faire une petite pause au milieu d’un morceau ! J’ai l’habitude depuis quelques années de jouer au métronome en live et en répète, ça aide à garder le côté froid et mécanique de l’indus sans perdre le côté humain qui fatigue et parfois (souvent) se plante en live.
Comment se fait la répartition entre batterie live et programmée en concert ?
Je ne participe pas à la composition des morceaux donc je ne gère pas moi-même la répartition entre les différentes parties. Toutefois, j’ai une certaine liberté et parfois je rajoute de la batterie sur des parties indus. J’essaie quand même de rester au plus proche des versions studio car elles sont déjà bien développées et intéressantes à jouer.
Quel sont ton meilleur et pire souvenir de concert depuis que tu as rejoint le groupe ?
Le meilleur est clairement le concert à la fête de la musique 2024 à Genève. C’était mon anniversaire et toute la journée a été parfaite, pas seulement le concert devant une foule motivée.
Le pire… La fête de la musique 2024 à Lausanne ! Mon système in-ear a planté deux fois pendant le concert, nous forçant à skipper deux morceaux.
Pour bien cerner ton univers, quels sont tes 3 romans, 3 films et 3 albums de chevet ?
Je ne suis pas un gros lecteur mais je vais citer :
Simetierre de Stephen King
Le Serment des Limbes de Jean-Christophe Grangé
Les Piliers de la Terre de Ken Follett.
3 films:
L’Exorciste (version longue)
Hell and Back
Braindead
3 albums:
Demanufacture de Fear Factory
Destroy Erase Improve de Meshuggah
Agony de Fleshgod Apocalypse.
