Chronique et interview par François Kärlek

Je tenais à remercier le Coven du Carroir d’avoir fortement enrichi mon vocabulaire ! Car si j’avais une vague idée qu’un Coven était une réunion de sorcières (13 selon les légendes) j’ai découvert qu’un Carroir est tout simplement un carrefour/croisement (avec cette notion de carré/quadratus/quatre directions possibles) réputé hanté par le diable et consacré à des cérémonies impies.
Venu du Berry, région qui baigne historiquement dans la superstition et l’ésotérisme, le Sorcier et leader du groupe nous invite donc à nous réunir et communier avec lui et ses comparses sous la bannière de leur Black Metal mystique et possédé.
Il faut dire que la musique proposée s’y prête parfaitement et se combine à merveille avec les thèmes des morceaux, gravitant autour de légendes locales (Le pont de Beaugency construit par le diable en une nuit, les lavandières de nuit dont le linge représente l’âme de futurs défunts…) ou d’incantations et rituels de nécromancie réalisés par le Sorcier lui-même.
Introductions ténébreuses sur “Black Female” (avec des grillons) ou « A New Age has Come” (chants religieux), chœurs accompagnant les refrains de « The Devil’s Bridge » et « Gods of Old », rythmique hypnotique sur « Bean Nigghe », hurlement de loups sur «Wolf’s Leader ». Autant d’éléments qui confèrent à chaque morceau une identité propre, les 7 chansons s’enchaînant à merveille comme autant d’invitations à rejoindre une sarabande infernale.
J’utilise à dessein le terme « chanson ». En effet les « sombres histoires » (traduction de « Tenebrae Fabulae ») qui nous sont comptées sont bien souvent structurées sur le schéma idéal intro/couplet/refrain/pont/refrain/final, facilement mémorisables, comme l’a fait Satyricon sur « Diabolical Now » par exemple. Ici nulle structure à tiroir quasiment impossible à suivre, l’intention est clairement que les morceaux soient assimilés au mieux comme autant d’hymnes à reprendre en cœur, autant de passages marquants qui vous resteront en tête longtemps après l’écoute de l’album.
Cela paraît trivial à énoncer, mais les albums de Black Metal accessibles ne sont pas légions (avec une tendance parfois forcée à chercher midi à quatorze heures) et bon sang ça fait diablement du bien de maîtriser en quelques écoutes les moments phares des morceaux, martelables comme une évidence, avec cette impression d’être à la maison à chaque fois qu’on relance l’album avec une satisfaction constamment renouvelée. Du pur plaisir, tout simplement.

Il faut dire que la mélodie règne en maître sur cet album, aidée en cela par des passages carrément heavy (l’intro de Torning the Veil pourrait figurer sur un album de Metallica ou des Guns) ou thrash (les gros riffs de relance de Black Female) et des arrangements de clavier et cordes très réussis. La mixture du Sorcier est indéniablement imparable et terriblement efficace !
Regorgeant d’éléments de pur Black Metal, à savoir une batterie (programmée certes, mais avec brio) qui blaste souvent et des tremolos à foisons, les compos ont énormément de relief et me rappellent par cette combinaison du Black avec un feeling heavy mélodique ce qu’ont proposé à leur apogée Rotting Christ (Triarchy of the Lost Lovers, Non Serviam) ou Cradle of Filth (Dusk, Cruelty).
On est en revanche loin des hurlements stridents d’un Dani, le maître de cérémonie officiant dans un registre incantatoire et possédé proche des frasques de feu Agathon de Gloomy Grim. Le morceau « The Devil’s Bridge » par lequel j’ai découvert l’album avec sa cloche quasi incessante, son usage des effets et ses riffs malsains, présente d’ailleurs ce côté horrifique qui m’a tout de suite séduit et colle parfaitement aux ambiances voulues, magnifiées par une production limpide qui permet de parfaitement distinguer chaque instrument et en particulier le jeu à deux guitares, d’ailleurs remarquable sur tout l’album.

Diablement efficace dans ses compositions et parfaitement équilibré sur la durée et le nombre de morceaux, ce premier album du Coven est un petit diamant taillé dans un bloc de mélodie et gravé de multiples arrangements qui le rendent unique et délectable.
Une très grande réussite réunissant sept brûlots tubesques, à réserver autant aux plus blasés du style à la recherche d’un peu de fraîcheur qu’à ceux qui voudraient mettre un pied dans le black metal par le biais d’une œuvre abordable, au croisement entre initiation musicale et spirituelle.
On se donne donc RDV le vendredi 13 septembre au Carroir pour sa sortie, je vous garantis que vous ne le regretterez pas !
Bonjour cher Sorcier du Berry et merci de nous répondre afin de mieux comprendre l’Univers du Coven du Carroir et de ce premier album « Tenebrae Fabulae ».

Parlons des thèmes abordés :
Tu sembles très attaché au Berry et au côté mystique de cette région. Depuis quand y es-tu installé et d’où te vient cet attachement ?
Bonjour et tout d’abord merci beaucoup à toi de me recevoir pour évoquer la sortie de l’album « Tenebrae Fabulae » du Coven du Carroir. C’est un vrai plaisir de pouvoir échanger et d’apporter un éclairage à ceux qui voudraient en savoir un peu plus sur nous.
Je suis arrivé dans la région il y a un peu moins de 20 ans. Je ne suis donc pas un berrichon de naissance mais d’adoption. Je pensais n’être que de passage au début, puis cette région m’a accueilli, intégré et séduit avec ses atouts. Le Berry est une région fascinante : peu de gens le savent mais Bourges, son chef-lieu, a été capitale de France en 1422, la région a connu deux lignes de démarcations : lors de la guerre de 100 ans (ce qui explique le nombre de château datant de cette période dans la région) et lors de la seconde guerre mondiale. Et avant qu’elle ne soit Bourges, elle fut Avaricum, la plus belle ville de Gaule !
Les gens ici sont très accueillants. Je regrette seulement, comparativement à d’autres régions comme la Bretagne ou la Corse, qui ont une forte identité régionale, que le patrimoine et l’histoire du Berry ne soient pas plus valorisés par ceux qui y habitent. Il règne ici une forme de “pudeur des campagnes”.
Enfin, ici, il y a un fort attachement à l’invisible et aux croyances ésotériques. Le premier réflexe d’un (vrai) berrichon, lorsqu’il se fait une entorse ou un tour de rein, n’est pas d’aller voir un médecin ou un ostéo, mais un rebouteux (magnétiseur) !
Légendes, contes, nécromancie, les thèmes abordés sont riches et sortent de l’ordinaire mais sont totalement cohérents avec ton statut de Sorcier, mais comment es-tu devenu Sorcier ?
Il a fallu plusieurs étapes pour que le sorcier naisse. Comme tous les cheminements, il y a eu de l’étude, puis l’initiation et enfin de la pratique. Le sorcier est l’union d’un musicien passionné de musique extrême (surtout de black metal !) et d’un parcours spirituel initiatique. Dans les deux processus, qui ont permis la naissance du sorcier, ce cheminement a été respecté.
Musicalement, c’est assez commun comme parcours : Conservatoire depuis l’âge de 6 ans, étude de la musique classique puis, à 14 ans, achat de ma première guitare électrique. Jouer avec de la distorsion, c’était une révolution à ce moment-là ! Parallèlement à ma poursuite du conservatoire, j’ai pris des cours de guitare électrique.
Puis en 1998, découverte de la musique extrême avec l’album Cruelty and the Beast de Cradle : Putain la claque ! Je ne savais pas auparavant que l’on pouvait se faire pilonner les oreilles avec des trucs aussi puissants. C’était incroyable pour moi. J’ai donc exploré le monde du black metal en dévorant les magazines et en décortiquant les compilations qui étaient à l’intérieur. Et depuis, je n’ai pas lâché.
Ma deuxième claque, c’était le concert de Marduk qui promouvait la sortie de Nightwing. Ce show de légion qui alternait déversement de haine au micro et crachat de feu (au sens propre !) C’était fou ! Vraiment une autre époque. Aujourd’hui, personne ne cracherait du feu dans une salle de 200 personnes…
Le sorcier “spirituel” est né bien plus tard. Je pense que dans la vie, il y a des cycles qu’il faut traverser et qu’il faut un certain recul pour se rendre compte de certaines choses … J’ai toujours été fasciné par l’ésotérisme. Mais la quête a commencé au milieu de ma trentaine.
Manipuler des énergies, créer ou participer à la fabrication d’égrégores, on le fait tous sans le savoir. Par exemple, qui n’a jamais ressenti quelque chose, une intuition, qui s’est révélée exacte sans avoir d’élément probant auparavant ? On part tous du même point, il suffit de cheminer et d’expérimenter pour progresser. C’est ce que j’ai fait et que je poursuis encore aujourd’hui.

Les textes évoquent entre autres la date de Samain ou les dieux païens, quelle est ta relation au paganisme et fait-il partie intégrante du quotidien et des rites du Sorcier ?
Je ne me cache pas concernant ma foi païenne. A titre personnel, je pense, d’ailleurs comme le considéraient les cultures préchrétiennes occidentales, qu’il n’y a pas de frontière entre le sacré et le profane. C’est un tout. Donc oui, cela fait partie de mon quotidien et de ma façon d’essayer de comprendre le monde qui nous entoure.
Ce que j’aime dans le paganisme c’est, en premier lieu, pourquoi les chrétiens ont appelé les non-chrétiens ainsi. Du latin paganus, qui signifie « paysan », en opposition à la religion des villes. C’est une philosophie qui rapproche l’homme au plus près de la nature et de ses cycles, au cœur de son élément “naturel”.
Les païens célèbrent les 8 fêtes de la roue de l’année. Cela permet de les ancrer dans l’ici et le maintenant. C’est d’ailleurs l’une des grandes différences avec les religions monothéistes : Le païen ne vit pas pour un hypothétique salut après son trépas, il vit pour s’épanouir ici et maintenant dans son pagus (du latin “pays”). S’inscrire dans son temps et en son lieu est pour moi indispensable.

As-tu déjà participé à un Sabbat ?
(rires) Un sabbat ? Lorsqu’on danse nu avec le diable sur un carrefour pour lui vendre son âme ? Non, je n’ai jamais fait cela !
Plus sérieusement, sans m’étaler sur le sujet, je suis initié dans une communauté de tradition païenne. Donc, oui, les 8 fêtes de la roue de l’année sont célébrées lors de cérémonies. Il me tient également à cœur de fêter les sabbats mineurs (saisons) en famille. Je trouve que c’est une belle façon de s’harmoniser, avec ceux que l’on aime, avec le cycle de la nature. Samain est aussi un beau moment à fêter en famille, pour honorer et se souvenir de ceux qui sont partis. J’ai toujours aimé les nuits de Samain. On y fait parfois des rencontres étonnantes !
Dans A New age has come, tu invoques les âmes des condamnés du procès du carroir (au château de Sens-Beaujeu). Ce procès est très intéressant car c’est le seul dont on peut lire des retranscriptions alors qu’habituellement ces écrits étaient brulés. Es-tu fasciné par cette histoire ? Selon toi les condamnés étaient de véritables Sorciers ou ont-ils été injustement jugés coupables?
Je ne suis pas particulièrement fasciné par cette histoire mais elle a le mérite d’être soulignée, pour les raisons que tu exposes. Il est évident que les suppliciés ont été condamnés de manière injuste. Et sous l’inquisition, être accusé de sorcellerie pouvait arriver assez rapidement : une bête malade, une mauvaise récolte … C’était forcément la faute du voisin avec lequel on était en conflit.

Parlons musique :
Les morceaux comportent des ponts et développements fournis en chœurs et claviers, quasi mystiques. Il y a dans l’ensemble un côté transcendant chez le Coven du Carroir malgré la brutalité des riffs. En tant que Sorcier as-tu des rituels pour composer ou jouer de la musique (lieu/moment de la journée/ambiance).
Oui et non. En fait, j’ai essayé les deux, avec des résultats similaires.
Il m’est arrivé de solliciter une aide supérieure avec des rituels avant la création de la musique et d’autres fois, je n’en ai pas eu besoin. Quand je compose, je suis un peu comme une antenne, une parabole : soit je capte, soit je ne capte pas. Certains titres ont été écrits très rapidement car les notes tombaient sous mes doigts comme une évidence et je n’avais qu’à enregistrer ce torrent d’inspiration. Pour d’autres, il m’aura fallu m’y reprendre à plusieurs fois. Et parfois, j’entends une mélodie, un riff, qui me tourne en tête comme s’il mettait communiqué et que je devais le retransmettre. Alors, je saisis l’instrument ad hoc et je retranscris. Des fois, j’ai un peu l’impression de procéder comme ces gens qui font de l’écriture automatique mais moi, c’est avec de la musique.
Quand je compose, mon objectif n’est pas de saisir les oreilles de mon auditeur mais ses tripes ! De les attraper avec les deux mains et de ne les lâcher que lorsqu’il interrompt lui-même la musique. Je m’inspire beaucoup de musique classique et de musique de film. Ce sont des styles musicaux qui transcendent ! Et à la manière de ces univers, je veux susciter des émotions et plonger mon auditeur dans une ambiance qui dépasse la simple écoute d’une chanson.
L’album a un sens de la mélodie très développé pour du Black Metal : des intros très heavy, beaucoup de passages thrash, plus propre au headbang qu’à la contemplation de la nature, as-tu des influences notables dans ces styles hors BM ?
Rien ne t’échappe ! Oui, j’ai beaucoup écouté de styles de métal différents lors de mon adolescence. Beaucoup de heavy en effet ! C’est une forme de métal qui a du groove, je trouve. C’est donc tout naturellement que j’ai emprunté un peu au style pour enrichir les titres du Coven. Les riffs heavy rendent compte de la grandeur que tu veux apporter à ton propos. Pour Gods of Old, quoi de plus logique que d’introduire le titre avec un tel riff ?
Le thrash, c’est l’énergie ! Des riffs thrashisants placés judicieusement servent le propos du Coven. A l’instar du Gospel qui rend grâce au supérieur avec de la joie, moi, je le fais avec de l’énergie qui te donne envie d’headbanguer !
Et le plus important à mon sens, lorsque je compose : La mélodie ! C’est pour moi, l’essence de la musique. Si lorsque tu as fini d’écouter l’œuvre, si tu as encore les notes qui te hantent l’esprit, c’est que le compositeur a réussi.

Comment t’es venue l’idée d’utiliser des VST de cordes (violon, violoncelle) ? Pourquoi pas de la flûte pour un côté païen/folk ou des cuivres pour un coté solennel/emphatique ? As-tu des regrets de ne pas avoir pu faire appel à de véritables instruments ?
Non, je n’ai pas de regret. Le rendu de l’œuvre me convient ainsi. Solliciter des musiciens pour jouer ces parties aurait explosé le budget et aurait considérablement ralenti le temps consacré à la production.
Les cordes ont cette faculté d’ajouter de la mélancolie et de la profondeur. Le choix de ces instruments est venu naturellement et je suis resté sur le trio chœur / violon / violoncelle pour garder une cohérence sur l’ensemble du disque.
Mais comme je ne m’interdis rien, il est très fortement possible que les instruments que tu évoques viennent compléter l’œuvre globale à l’avenir. La flûte est un instrument qui m’attire. Pour ne rien te cacher, elle était présente au début dans un titre, puis je l’ai retranchée. Elle apparaîtra sur le second opus je pense.
Pour les cuivres, c’est fort possible. Ensuite, VST ou vrais instruments … On verra. Peut-être aurais-je la chance d’ici-là de rencontrer un mec qui a une fanfare et qui aime le black metal ? Encore faudrait-il qu’il aime ce que je fais ! (rires)
La batterie programmée donne un côté martial et implacable, quasiment indus/techno à certains passages (intro de Bean Nigghe par exemple). Comment allez-vous retranscrire cela en live et avez-vous prévu un batteur ?
Non, il n’y aura pas de batteur pour les live. Le côté indus est recherché et assumé par le Coven, même si, pour le moment, nous restons sur des sonorités assez naturelles avec une “batterie classique”. J’aime jouer avec les percussions, on peut retranscrire des univers hyper riches avec.
Par exemple, pour The Devil’s Bridge, j’avais pour idée au départ de maintenir les coups de marteau sur l’ensemble du titre, un peu à la manière du charley dans The Blond Beast de Marduk. Et puis, finalement, je l’ai viré sur les refrains, car ça avait plus de sens avec ce que je raconte dans le titre.
Pour Bean Nigghe, je l’ai voulu carrément électro : Du kick, des risers … Tout en associant des chœurs, un violon et une contrebasse. Je ne m’interdis rien tant que ça vient servir le titre.

J’imagine qu’un deuxième opus ne mettra pas de longues années à arriver, penses-tu explorer d’autres pistes musicales ou essentiellement pousser le concept plus loin ?
Tu imagines bien ! Avec la sortie de l’album, nous avons beaucoup de travail, nous sommes pas mal sollicités de part et d’autre. Je suis touché que l’album soit aussi bien reçu et suscite cet intérêt. Par ailleurs, parallèlement, nous préparons les live. C’est une période assez excitante !
Oui, quand je dis que je ne m’interdis rien, c’est vraiment le cas. Et actuellement, j’ai la tête qui fourmille d’idées pour le prochain album. J’ai envie d’essayer des trucs pas forcément conventionnels, certains hurleront peut-être à l’hérésie … Ce qui d’ailleurs ne sera pas pour me déplaire (rires).
Où et quand pourra-t-on vous découvrir en live ? Aurez-vous une scénographie en lien avec vos thèmes ?
Scénographie est pour le moment un bien grand mot ! Mais oui, nous allons faire en sorte que le visuel soit raccord avec la musique.
Notre première date sera le 12 octobre à Bourges. Pour la première, on se met dans de bonnes conditions et on joue à domicile ! On a la chance de faire un co-plateau avec Toungouska que j’aime beaucoup et Spiral incantation, une formation orléanaise. Une affiche 100% régionale !
En novembre, nous serons à Dijon puis à proximité de Rennes.
D’autres dates sont déjà bookées, d’autres en cours de discussion. Le mieux est de nous suivre sur nos réseaux pour se tenir informé de tout ça.

Je te laisse le mot de la fin,
Déjà, merci à toi pour ce bon moment que nous venons de passer ensemble et pour la pertinence de tes questions !
Ensuite, je voudrais avoir un petit mot pour FBDG qui nous a fait confiance et qui nous apporte un vrai soutien dans notre démarche artistique. Ils ne se sont pas contentés de faire un chèque et de nous caler entre deux groupes dans leur boutique. Ils nous aident dans notre développement, dans notre rayonnement et dans le booking. Des mecs passionnés et très humains. C’est une très belle collaboration dont je me félicite.
Enfin, je remercie tous ceux qui m’ont soutenu depuis le début de cette aventure : Mme Sorcier, Bleiz, Marin, Sylvain, Tryam Baalberith, etc. Personnellement, je vis un rêve éveillé et je vais mettre toutes mes forces pour qu’il dure le plus longtemps possible !
Vous pouvez commander l’album Tenebrae Fabulae dans la boutique de France Black Death Grind
Vous pouvez suivre Le Coven du Carroir ici
