Chronique écrite par Myriam CHAZALON

Il y avait bien longtemps que je n’avais pas partagé mes lectures. Mais franchement là, je ne peux pas faire autrement. J’ai découvert Nadine Monfils, il y a quelques années maintenant, par le biais de sa série « Mémé Cornemuse », personnage haut en couleur, mais pas que… (foncez tête baissée, c’est du fou rire garanti, un Béru au féminin sous acide !!), puis j’ai découvert Elvis Cadillac le King de Charleroi, beauf si pathétique qu’il en devient presque attachant le Ket !!

Ensuite, il y a eu « Le rêve d’un fou » où elle nous raconte sans concession, mais avec une grande tendresse, l’obsession du Facteur Cheval pour la construction de son Palais Idéal. C’est une histoire qui me touche particulièrement : Ce château dans lequel je me suis cachée étant enfant lors des sorties familiales, a toujours été pour moi, la preuve que l’on peut réaliser ses rêves aussi fous soient-ils. J’ai même été voir la pièce adaptée de cet excellent roman au Festival Off à Avignon l’année dernière, c’est dire !

Et puis, flânant au rayon romans policiers de la médiathèque Ceccano, mon œil a été attiré par une couverture colorée, dénotant dans la pléthore de noirceurs et autres designs effrayants. Ici un couple, aux vêtements désuets sous un ciel qui rappelle étrangement les œuvres d’un peintre belge que j’affectionne.

Bingo ! Le titre : Les folles enquêtes de Magritte et Georgette (Mme Magritte pour les non-intimes). Nom d’un chien, me suis-je dit (car nom d’une pipe c’est déjà écrit sur la couverture et que le plagiat, c’est mal  ), c’est un livre pour moi ça…. Et puis mes yeux voient enfin le nom de l’auteur : Nadine Monfils. Bigre, je pense que je vais prendre celui-là, réflexionnais-je alors que le roman avait déjà disparu au fond de mon cabas (oui je dis cabas je vous empapaouète cordialement).

Inutile de vous dire que je n’ai pas été déçue, c’est un gros coup de cœur. Être dans l’intimité de Magritte, Georgette et Loulou (leur compagne à 4 pattes), dénouer avec eux le mystère autour de Madeleine, Rosa et Mathilde (ça vous dit quelque chose ??), ça n’a pas de prix. Nadine Monfils, c’est une écriture intelligente, qui mêle véritables anecdotes et fiction, toujours avec une grande pertinence. Elle nous permet de nous cultiver en nous amusant. On sent sa grande admiration pour le peintre, et pour son pays. Un résumé ? Il y a des meurtres, le couple enquête. Voilà, voilà, je ne vais pas vous mâcher le travail quand même. Ah non, Ce que je peux vous dire quand même c’est que, « si j’étais l’Bon Dieu, je crois que je ne serais pas fier, je sais, on fait ce qu’on peut, mais il y a la manière ». C’est mystérieux hein ? Et bien vous comprendrez après.

En tout cas, à peine le roman achevé, je n’ai envie que de deux choses : la première, c’est de lire un autre tome bien sûr ; et la deuxième c’est de me précipiter en Belgique pour musarder dans le musée Magritte, lambiner à Knot-le-Zout et rencontrer ce peuple accueillant et chatoyant, qui a toujours la frite, mais au blanc de boeuf s’il vous plaît !!!

4éme de couverture : C’était au temps où Bruxelles bruxellait…
À l’arrêt du tram, le célèbre peintre René Magritte, chapeau boule, costume sombre et pipe au bec, a une vision étrange : une jeune femme en robe fleurie, debout à côté de son corps ! Il en parle à Georgette, son épouse, et immortalise la scène dans un tableau. Quelques jours plus tard, cette femme est retrouvée assassinée, avec une lettre d’amour parfumée dans son sac et un bouquet de lilas sous sa robe.